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Par Alain Bagnoud le 28 Novembre 2012 à 08:27
En 1829, Chateaubriand est à Rome, ambassadeur, et ne rêve que d'y finir sa vie. Quand il retourne en France, avant le ministère Polignac, c'est une parenthèse. Notre grand homme est bien résolu à retourner dans la Ville éternelle pour y reprendre ses fonctions et y terminer ses jours.
Ah, si le ministère Polignac n'avait pas forcé cet homme de devoir de démissionner pour protester, avant même que Polignac ne supprime la liberté de presse!
Mais qu'est-ce qui attire tant le Vicomte à Rome. Pas la douceur du climat ni les relations possibles. Il se met en scène comme un promener infatigable, errant dans les ruines. Pour lui, Rome, ce n'est que débris, tombeaux, cénotaphes, épitaphes, et lui au milieu de tout ça, qui médite.
Mais quand même, quelle faculté d'évocation. Regardez cette espèce de danse macabre:
« la mort semble née à Rome. Il y a dans cette ville plus de tombeaux que de morts. Je m'imagine que les décédés, quand ils se sentent trop échauffés dans leur couche de marbre, se glissent dans une autre restée vide, comme on transporte un malade d'un lit dans un autre lit. On croirait entendre les squelettes passer durant la nuit de cercueil en cercueils. »
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