J'avais bien aimé le Zadie Smith. L'homme à l'autographe. Drôle, vif. Et puis au moment d'en parler, je ne m'en souviens plus. Pourtant, j'ai terminé le livre avant-hier. Mais non. Envolé. Presque aucune trace. Il faut faire un effort de mémoire. Je reprends le quatrième de couverture. Un héros, Alex-Li Tandem, double comme son nom l'indique, chinois par son père, juif par sa mère, vit dans un milieu multiculturel. Il est courtier en autographes, traque ceux des célébrités et obtient celui d'une « obscure starlette hollywoodienne des années cinquante » qui vit recluse et, ne signant rien, est devenue mythique pour ça. Voilà, c'est l'histoire. Et puis ? Une sorte de comparaison, il me semble, entre la quête de la religion et celle des célébrités. Le fan est un ersatz du chercheur d'absolu. Je me souviens mieux de son premier roman, celui qui l'a rendue célèbre et a fait d'elle une figure people de l'Angleterre. Sourire de loup. Multiculturel aussi. Ça parlait de l'intégration et des liens avec le passé et du rapport des cultures et des problèmes liés à tout ça. Bon, ne boudons pas notre plaisir. Finalement, j'ai passé des heures plaisantes avec L'homme à l'autographe. C'est léger. Fugace. Un peu show biz. Un roman habile, adroit, agréable. Distrayant.