• T'as le bonjour d'Alfred

    Moi, ce n'est pas pour me vanter mais les marionnettes me terrifient. Alors vous imaginez dans quel état j'étais hier soir. Pour la générale de « T'as le bonjour d'Alfred » au Théâtre de Marionnettes de Genève.
    Des sadiques revisitent Hitchcock. Pas de scénario, ou aussi miKim Novak dans Vertigonce que mes chances de remporter le marathon de New York. Mais des ambiances, des objets. Citations de films, décors, allusions, éléments sonores, par exemple le glas d'un couvent. Avec, en guest star, le maître lui-même, sorti de son cercueil.
    Pendant le spectacle, on peut s'amuser à remettre des titres de films sur les scènes. On peut simplement apprécier l'angoisse recréée, qui prend malgré le factice, avec cette couche d'étrangeté supplémentaire due aux marionnettes et à leur cohabitation avec les acteurs. On peut rire aussi. Un humour noir énorme. 
    N'y emmenez pas vos enfants. J'ai cru au début que le spectacle leur était destiné, et j'étais presque choqué. Mais on m'a rassuré à la sortie. C'est pour un public adulte et ado.
    (Du 12 au 27 mai, 3 rue Rodo, 60 minutes)