• Mme de WarensL’ambition de Rousseau étant de montrer en quoi il est différent, on peut s’attacher à ses singularités. Sa relation avec Madame de Warens, par exemple est effectivement peu commune.

    Son amour avec maman n’est pas filial. Il l’aime comme on aime une maîtresse, mais sans les emportements de la passion, même sensuelle.

    Quand ils deviennent amants, c’est raisonnablement, parce qu’elle l’a décidé, parce qu’il est en âge (22 ans si je me souviens biens), toujours puceau, et que quelques agaceries faites par une dame ont laissé craindre à Mme de Warens qu’il allait se faire déniaiser – et donc, peut-être, lui échapper en se fixant sur sa maîtresse.

    Elle l’aime sincèrement. Elle le protège, le nourrit, a de grands projets pour lui. C’est pour le préserver qu’elle se donne à lui.

    Peu sensuelle, dit Rousseau, elle ne voit pas d’autre intérêt au sexe que celui de s’attacher ses amis, renforcer une relation. Sa facilité à prendre des amants vient paradoxalement du fait qu’elle est froide.





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