• Gustave FlaubertJ'avais dit ici mon admiration Pour Saint Genet comédien et martyr, de Sartre. C'est la raison qui m'a fait commencer L'Idiot de la famille, que le même Sartre a consacré à Flaubert, avec les mêmes intentions. Faire un essai de psychanalyse existentielle qui unit l'analyse sociale marxiste et la psychanalyse freudienne. Ce qui était, disent certains, un prétexte de Sartre pour s'auto-analyser.
    L'entreprise, inachevée, compte trois tomes. J'en ai lu la moitié du premier qui a 1104 pages. Une belle illustration de cette « méthode " régressive-progressive ", qui procède par un va-et-vient constant entre la " constitution " (comment nous avons été faits) et la " personnalisation " (ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous) » (Michel Contat).
    Mais la volonté de tout dire, qu'a Sartre, sa minutie, son retour incessant sur les mêmes événements fait de ce texte quelque chose de répétitif et de harassant.
    Enfin, il s'agit d'une curiosité. Ce qu'on appelle un monstre littéraire.

    Gustave Flaubert, L'idiot de la famille, par Jean-Paul Sartre, Gallimard




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