• Outremonde (Underworld), par de Don DeLillo

     underworldDécidément. J'ai déjà dit du mal de DeLillo ici (voir ici), et il faut recommencer. Moi qui ai tellement aimé les autres livres de cet auteur new-yorkais, jadis. Je crains désormais de les rouvrir. Autant rester sur un bon souvenir.
    DeLillo, dans Outremonde, a manifestement voulu faire Le Grand Roman Américain dont toute la littérature de là-bas rêve depuis Melville et Moby Dick. Celui qui dévoilera enfin de façon éclatante et définitive l'âme de ce pays.
    Ça commence en 1951 par un match de base-ball (ce sport si typiquement américain, vous voyez l'allusion). Sinatra et Hoover sont là, et celui-ci apprend que l'URSS a essayé sa bombe atomique.
    Puis on suit dans tous les sens la balle de match qu'un gamin noir a réussi à récupérer. Gros basculements chronologiques. Toutes sortes de personnages.
    Mais s'il y a une ambition englobante (l'âme américaine), il manque un éditeur. Oui, justement l'éditeur ? Pourquoi n'est-il pas intervenu, l'éditeur, avec son crayon bleu ? Il aurait pu faire de tout ça un roman mesuré et passable. Alors que là...
    900 pages aux lignes serrées avec des longues scènes pleines de détails. La balle de base-ball du match est le seul lien entre les épais morceaux de texte.
    C'est un peu léger (145 grammes) pour un si gros roman !