• Le Sofra

    Un mezze libanais La journée, le Sofra fait bistrot de quartier. Par la force des choses.
    Il se retrouve un peu esseulé dans le coin.  Le Café des Négociants, grande brasserie populaire qui se trouvait juste en face, de l'autre côté du carrefour, a fermé. Il y a un peu plus loin des restaurants italiens, mais ils ne proposent pas cette ambiance florale chaleureuse, ces palmiers en pots, ces fleurs, œillets, tulipes jaunes, dans de hauts bacs qui séparent la salle, et dont je me demande, de loin, en les regardant, si elles sont vraies ou pas.
    La salle est rectangulaire, en longueur, d'une seule pièce. Beaucoup de tables. Des nappes rouges et oranges. Au plafond, huit petits lustres régulièrement placés. 
    La moitié inférieure des murs est couverte de catelles géométriques et orientalisantes. Des étoiles, des frises, des motifs réguliers à dominante bleue, avec du rouge foie, du vert tempéré sur fond blanc.
    L'après-midi, cette atmosphère attire les employés du coin, les travailleurs, les veuves du quartier, certaines, très âgées, appuyées sur leur déambulateur. Les gens qui sortent du supermarché pas très loin et qui vont vite prendre une mousse ou un café avant de retourner à la maison.
    Puis le Sofra change, le soir, et devient un restaurant exotique aux spécialités méditerranéennes. Gastronomie arabe, dit une annonce sur l'internet.
    Vous pouvez y manger en toute tranquillité. Une amie libanaise, professeur de psychologie à l'université, et très à cheval sur la qualité de la nourriture du pays natal, lui a donné son feu vert. Un critère de qualité quand on goûte la cuisine de cette amie - et de sa mère.
     
    Le Sofra, 31 boulevard Carl-Vogt