• Last exit to Brest, par Claude Bathany (Métailié noir)

    C'est un polar. Donc avec des morts. Des tas de morts inexplicables autour d'Alban Le Gall, nouveau manager du groupe de rock Last Exit to Brest. Tout tourne autour de ce groupe plutôt ringard mais dont les membres se raccrochent au rock comme à une Groupes rock de Brest, années 80-90dernière raison de vivre. Quelqu'un de leur entourage, un petit roquet, a malheureusement mis la main sur des sacs d'argent volés par la pègre locale dans des distributeurs automatiques. Et les ennuis commencent.
    Alban Le Gall raconte l'histoire en y insérant des articles de journaux mystérieux. Ça s'éclairera ensuite.
    Un type paradoxal, Alban Le Gall. Vous connaissez le principe de ces héros de polars. Ne pas être comme on s'attendrait qu'ils soient. Lui : un physique d'armoire à glace qui glace le sang. Videur dans les boîtes de nuit. S'occupe de sécurité privée. Secrètement homosexuel, sentimental et poète. Qui travaille jusqu'à sa mort (à la fin du livre) à un recueil de vers appelé Le Sansonnet armoricain.
    Dont voici le début d'un poème :
    Le rocker brestois,
    Je sais, l'expression
    Peut prêter à rire,
    Le rocker brestois,
    Il a la spirale de l'échec topographiquement entortillée dans les gènes
    Il a la justification de l'alcool sous ciel plombé à portée d'âme
    Et les miroitements bleus de la rade comme un souffle d'air greffé aux bronches les jours de nostalgies solaires...
    On aimerait bien être de temps à autre rocker brestois, pas vrai ?