• La maison verte, par Mario Vargas Llosa

    C'est un des romans les plus connus du célèbre Mario Vargas Llosa, semble-t-il. Et pourtant il n'est pas aussi facile que je m'y attendais. En fait, c'est une sorte de mosaïque. Toute une société du nord du Pérou y est reconstituée, en plusieurs histoires à la chronologie complexe.
    Plusieurs cadres principaux. La brousse, partout, avec ses petits Mario Vargas Llosavillages et ses tribus. Le fleuve Maranon, siège des exploits du bandit Fushia, antipathique et malchanceux. La ville de Piura. La mission de Santa Maria de Nieva.
    Une mission où on trouve des sœurs qui arrachent les fillettes à la sauvagerie et les éduquent pour en faire les domestiques des gens riches. Ou encore des marchands de caoutchouc appuyés par l'armée qui échangent la précieuse marchandise contre quelques verroteries aux Indiens.
    Là dedans, toutes sortes de personnages. Fushia par exemple, dont j'ai parlé. Son retour structure le récit. Il est devenu infirme, arrivé au terme de ses aventures, et il descend le fleuve durant tout le livre, amené par un vieil ami dans une sorte d'hôpital où on va le soigner. C'est un des personnages les mieux mis en valeur avec Bonifacia et don Anselmo.
    Elle c'est une Indienne ramenée aux sœurs par les soldats, qui les servira, qu'elles chasseront, qui épousera un sergent et finira putain dans le bordel de Piura, la Maison Verte, entretenant toute une bande d'ivrognes bambochards et vauriens.
    Maison Verte qui a été fondée par Don Anselmo, un étranger joueur de harpe, et dont l'histoire se confond avec celle de Piura, son développement, l'extension de ses quartiers populeux...
    Il y a bien d'autres personnages encore dans ce vaste roman. Une fresque créative, fascinante, obsédante et riche. Le genre de texte qui vous hante longtemps après l'avoir terminé...