• L'école des Absents, par Patrick Besson

    Je ne comprends absolument pas l'intérêt de ce roman. Si vous pouvez me l'indiquer...
    Il commence avec des gens dans une île, qui ont fui la France où sévit une sorte de dictateur. On apprend peu à peu que presque tous ont été ses proches ou ses amoureuses.
    Puis on se retrouve en France, forcément. Le dictateur, Clément Théroude, n'a même pas 20 ans. Il a décidé, plutôt que se suicider, de préparer la fin du monde. Un complice et lui ont inventé « l'Initiation » : ils repèrent des jeunes voûtés, négligemment vêtus et seuls, leur parlent de l'hypocrisie de vivre, leur lisent des passages du Précis de Décomposition, du Journal du Séducteur, de L'Innommable, leur font écouter des chansons très tristes et très sentimentales ou leur apprennent la masturbation.
    (A mon avis, Besson ne parle pas des jeunes de la banlieue française !)
    Patrick BessonCes initiés sont d'abord 70, chacun initie 10 par semaine, ils sont 777 770 en un mois. On les arme, on les entraîne, ils prennent le pouvoir. Tuent au fusil-mitrailleur ou à la guillotine les barbus : sociologues, psychanalystes, neuropsychiatres... Puis, par exemple, à la suite d'un rêve du dictateur, tous les Noirs aussi.
    Bref, ils s'amusent. Exécutent 100 000 personnes. La jeunesse c'est bien, trouvent-ils, c'est la pourriture. Ça dure 4 mois, puis le dictateur ordonne à ses troupes de retourner au lycée avant que le pays ne soit envahi, et il se fait trancher la gorge.
    L'éditeur Jean-Marc Roberts cite Queneau, Marcel Aymé, Boris Vian. Il estime que L'école des Absents est cocasse et désabusé. Mon opinion, franchement, entre nous, est très différente.
    Je trouve ce livre nul.