• Diderot vu par Edmond de Goncourt

    "Diderot, lui, pendant que Voltaire et les autres sont encore à rimailler, à s'entêter à être des poètes à chevilles et sans poésie, emploie uniquement la prose comme la langue de sa pensée, de ses imaginations, de ses colères, et contribue si puissamment à sa victoire, à sa domination en ce siècle, ou, en dehors d'Hugo, la poésie n'est guère que l'amusement des petits jeunes gens de lettres à leur début et, pour ainsi dire, la perte de leur pucelage intellectuel."

     

                                                             Journal des Goncourt

                                                             Lundi 16 décembre 1889