• Puple Cane road, par James Lee Bucke

    Encore un qui nous parle de sa mère. Un héros de polar, je veux dire.
    Nous avons vu ce qu'en faisait Michael Conelly dans Le dernier coyote. Son personnageBayou en Louisiane, Hiéronimus Bosch y découvrait finalement l'assassin de sa mère, une prostituée dont on avait défoncé le crâne et qu'on avait étranglée avec sa ceinture.
    La maman de Dave Robicheaux, le flic de James Lee Burke, s'appelait Mae et avait fui la maison en laissant derrière elle Dave enfant et son mari alcoolique. Puis avait suivi une destinée proche de celle de la mère de Bosch, mais en plus sordide encore. Serveuse dans une boîte de Purple Cane Road, considérée comme une fille facile et vénale, elle avait été assassinée pas très loin de son lieu de travail. 
    Donc, bien des années plus tard, il y a le meurtre d'un petit maquereau nommé Zipper Clum. Et une histoire où se mêlent l'ancien bourreau de l'Etat, assassiné par l'une des deux jumelles dont il aurait abusé quand elles étaient gamines, un tueur à gages, une ancienne star de cinéma, l'épouse de Robicheaux qui a été la maîtresse d'un autre personnage du roman...
    Ça se passe en Louisiane, dans le bayou, où notre héros possède aussi une buvette qui vend du matériel de pêche. C'est âpre, rude, détaillé, complexe, avec des accélérations vertigineuses dans les dialogues et une manière très sereine de poser ses décors. Très fort.

    James Lee Bucke, Purple Cane road, Rivages