• Cuisine chinoise

                 
                                                                Molihua
    En plus de nous chanter des chansons très connues comme celle qu'on peut entendre ci-dessus, ma fille Eveline nous a fait de la cuisine chinoise. On lui a appris, là-bas, à Beijing. Au menu : brochettes de cœur de poulet, champignons frits, émincé de poulet cuit avec de la salade, tomates cuites avec œufs. Je ne donne pas le nom des plats que j'ignore, je décris leur contenu. Le goût effectivement est aussi différent de celui qu'on trouve dans les restaurants chinois d'ici que le Lac Léman de la Mer de Chine.
    Il nous reste quelques grands classiques à apprivoiser. Les galettes, les beignets ou les  pattes de poules qu'elle a ramenées sous vide exprès pour nous. Nous allons pouvoir, je crois, éviter les vers à soie en brochette ou les pattes de chien à l'ail. Mais nous avons déjà été initiés au Zhou. Connaissez-vous le Zhou ? (Prononcez : « djô ».) Quand elle a un peu de nostalgie de la Chine, comme hier soir par exemple, Eveline prépare du Zhou. Ça se prend paraît-il tout le temps, au petit déjeuner, en accompagnement des plats, seul. C'est en fait l'eau de cuisson de "grains"(riz, maïs, lentilles, haricots rouges...). Non assaisonné. Assez étrange.
    Et puis bien sûr, maintenant, sous son influence, nous buvons du thé. Elle en a ramené de toutes sortes et de toutes les couleurs. Du vert, du rouge, du blanc, du jaune, du noir. Du vrai noir. Le nôtre, celui que nous appelons ainsi, n'en est semble-t-il pas. Le vrai noir est fermenté. Du coup, nous réclamons la cérémonie du thé. Elle en a vécu quelques-unes. Un ami de sa famille chinoise est un professionnel qui a fait l'université du thé.
    Une école où elle pourrait entrer. Les résultats de ses études, là-bas, lui donnent accès à cette formation. Ainsi qu'à l'université de l'agriculture.
    Mais pour l'instant, elle nous fait la cérémonie en amateur. Je m'attendais à quelque chose de solennel, de guindé. Pas du tout. Au contraire.
    Le but ultime, semble-t-il, est qu'il y ait le plus possible de thé renversé partout.