•           

    Fête de la musique. Pourquoi pas ?

    On y va avec des amis, on fait des rencontres. On observe. Je me demande d'ailleurs, en voyant les sortes d'escogriffes qu'on peut trouver dans ces fêtes pendant l'été, où on les range le reste de l'année. Ces gens qui disparaissent complètement dans la grisaille pendant quelques mois avant de réapparaître, colorés, excentriques, bruyants ou bizarres. Un mystère de plus à ranger à côté des autres grandes énigmes de l'humanité. Par exemple : mais où vont les deuxièmes chaussettes ?
    De la musique partout dans Genève, donc, sur des scènes de toutes tailles, du Grand Théâtre aux petits tréteaux de la vieille ville. Il y en a pour tous les goûts. Des découvertes à faire. Une large palette de sons, depuis la musique d'ambiance jusqu'aux concerts les plus pointus.
    Nous avons commencé par un de ceux-là, hier. Moloch, sous les ors et les fresques du Victoria Hall. Une œuvre transdisciplinaire du compositeur Gabriel Scotti sur un long poème en prose d'Allan Ginsberg, Howl, interprété par le puissant Carlo Brandt. Un texte lucide et brutal sur la drogue, la sexualité, la transcendance, le sacré. Il faisait partie d'un ensemble scénique qui comprenait aussi un quatuor à cordes, un percussionniste, une basse et une guitare électriques, devant un écran où étaient projetées les images d'Arnaud Valadié. C'était un moment intense, fort, réussi.
    La suite s'est passée en plein air, dans le Parc des Bastions, devant la scène dédiée au rythm'n'blues. Chauffez les gars ! (Il faisait un peu frisquet !)
    A ce propos, je vous ai mis tout en haut le musicien qui était l'idole de mes quinze ans. Je copiais chaque note de ses solos pour les reproduire sur ma guitare : une Fender stratocaster, comme lui. Rory Gallagher. Deux morceaux : Tattooed Lady et Who's that coming, de sa tournée irlandaise de 1971 Avec une petite leçon de guitare entre deux. Ça tient le coup. Vive la musique !




    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique