• Battements de coeur, par Pieke Biermann

    Ça se passe après, juste après que le mur de Berlin soit tombé. En 1992. La brigade criminelle de la ville enquête sur un infanticide.
    Comme vous le savez, l'originalité dans un roman policier moderne consiste à créer des flics qui ne ressemblent pas à l'idée qu'on se fait de cette profession. Donc, ici, un d'entre eux est un homosexuel qui sent le bouc parce qu'il passe sa nuit à baiser avec un noir, une est lesbienne et vit avec une femme sculpteur atteinte de la sclérose en plaques, la chef est très liée avec une association de prostituées confrontées à la concurrence des filles de l'est soutenues par des maquereaux à l'ancienne, violents et hyper-machos...
    Il y a des trafics d'organes, des organisations clandestines d'anciens agents de la Stasi, des groupuscules d'extrême droite, l'histoire et le passé qui remontent dans une valse de scènes éclatées qui se suivent, se superposent comme les pièces d'un puzzle, et le lecteur a parfois de la peine à suivre, emporté dans un tourbillon rapide qui le ballote un peu de tous les côtés.
    Comme la vie à Berlin, comme la ville de Berlin, peut-être.