• Guerre et paix, de Tolstoï, paru en Pléiade sous le titre La Guerre et la Paix, en tout cas dans l'édition que je possède (dépôt légal juin 1945, achevé d'imprimer le 3 avril 1948) a le même titre qu'un essai de Proudhon que je n'ai pas lu, mais Tostoï oui. Il en avait même parlé directement avec l'auteur.

    Guerre et paix, donc, est un de mes romans préférés, lu et relu depuis l'adolescence, et que je préfère aux autres ouvrages de Tolstoï. Ceux que je connais. Oh, pas tous, de loin. Les plus célèbres. La sonate à Kreuzer, Anna Karénine, des nouvelles (voir ici, ici ou ici)...

    Ce qui m'en reste? Des scènes de bataille ou d'amour. Les personnages historiques de Napoléon, d'Alexandre et de Khoutouzov. Ceux romanesques de Pierre Bézoukhov et d'André Bolkonski. Des portraits de femmes...

    C'est assez mélangé dans ce qui concerne l'intrigue: des gens se posent des questions sur l'époque et le destin et évoluent TolstoïTolstoïentre les deux guerres de la Russie contre Napoléon. La défaite de 1805 puis des années après la victoire (1812). Sinon, j'ai une impression encore de puissance: l'ampleur, la force, la sensation de vie, le souffle.

    Je le recommence donc. C'est une envie renaissante. Une nouvelle faim. Une manière aussi de retrouver des sensations passées - le versant nostalgique - ou de comparer ce qu'on a ressenti et ce qu'on éprouve et pense actuellement: le versant réaliste qui tient compte du temps.

    Avec une illusion à chaque fois (je parle en général): qu'on s'est amélioré avec les années. Il en est de la vie personnelle comme du socialisme: on y a croit au progrès.