•            Palais mascotte
    Il y avait, hier, un cocktail littéraire au Palais Mascotte pour le lancement de Pierre de scandale (Editions d'Autre Part). Un roman de Nicolas Buri qui raconte l'histoire d'un jeune Français arrivant en 1536 à Genève, ville « la plus sale et la plus paillarde d'Europe ». Il s'appelle Jean Calvin et il va devenir le maître de la ville. L'excellent Michel Barras en a lu des extrait. C'est un livre dont vous allez entendre parler...
    La conjonction était inattendue. Calvin et le Palais Mascotte. L'austère prédicateur dans  l'ancien temple des nuit genevoises. Celui, vous savez bien, où tous les fêtards de Genève ont fini leurs nuits, quand le fameux Trio Paradisio composé de deux musiciens interprétait ses tangos pour un public mêlé où on trouvait toujours quelques étudiants, les comédiens en queue de spectacle et une ou deux entraîneuses d'âge canonique. Celui qui a été décrit dans des quantités d'articles, de romans, célébré dans des chansons, notamment par Charlélie Couture.
    Il avait fermé en 1999, il est rouvert. Transformé mais conservant une ambiance.
    Au rez-de-chaussée, le cabaret où on retrouve l'animation et le public varié de jadis, qui prend son envol à une heure du matin pour ne plus se calmer avant cinq heures. Au sous-sol, le Zazou club où on pouvait entendre hier de la « musique tsigane festive ». Effectivement, ça déménageait. Au premier étage le restaurant Le Duc avec dîner-spectacle.
    Il accueillait Jo-Johnny notamment, une autre institution genevoise, qui nous fera Maurice Chevalier et le voyou de Ménilmontant jusqu'au 20 juin. Jo-Johnny, pour la petite histoire, s'est déjà produit au Palais Mascotte. C'était pendant la deuxième guerre mondiale.
    Et, parcourant les salles, une meneuse de revue excentrique et un peu fofolle, mignonne comme un cœur, et sa copine danseuse.
    Si vous vous sentez en humeur de sortir, tous les renseignements sont ici.