• Je suis celui qui marche en avant
    Et dont le Nom est un Mystère.
    Je suis l'Hier.
    « Celui qui contemple des millions d'années »
    Est mon Nom.
    Je parcours les sentiers du ciel...
    Voici que le titre de Seigneur de l'Eternité m'a été conféré.
    Entouré de rayonnement j'avance sur ma route
    Et je pénètre partout au gré de mon cœur.
    J'existe et je vis...
     
    Je suis Horus qui parcourt les millions d'années.
    La parole et le silence sont équilibrés dans ma bouche.
    En vérité mes formes sont à présent renversées.
    Je suis Unnefer, l'être parfait,
    Dieu qui se conforme au rythme des temps.
    Mon essence est cachée dans mon être.
    Seul je suis !... Seul... Seul...
    Seul je parcours les solitudes cosmiques...
     
                    Le livre des morts des anciens Egyptiens, chapitre 42
     Le livre des morts des anciens Egyptiens
    J'ai lu et relu ce texte hier soir, pendant un concert d'orgue qui terminait le Festival de Musique et d'Art Sacré Agapé (Genève, Eglise Saint-François de Sales). J'y étais déjà allé mercredi pour entendre les Grands Motets de Rameau par l'ensemble Baroque du Léman et le Chœur Novantiqua sous la direction de Florence Magloire. Hier, c'était plus moderne et plus ancien en même temps. Marcel Pérès y interprétait Contemplation, une œuvre pour orgue qu'il a composée d'après le Livre des morts des anciens Egyptiens, justement. Marcel Pérès qui fait un grand écart équilibré entre musique médiévale et création contemporaine. Un beau concert.