• Ne reculant devant aucun sacrifice, comme on dit plaisamment (mais ici, c'en était vraiment un), nous sommes allé pour vous au symposium du 23 mars. A la table ronde, plus précisément. Sur l'enseignement du français. Où nous avons appris des choses parmi des discours bien rôdés. Tiens, on les passe en revue. Toute cette concentration. Autant en faire quelque chose.

    Il y avait Pierre Maudet, d'abord. Un jeune politicien radical, qui est président de la Commission fédérale pour l'enfance et la jeunesse. 
    Pour lui rien n'a changé, et tout a changé. Formule plaisante. Un politique. On se plaint depuis toujours des juniors qui ne savent plus rien, affirme-t-il. Et de citer Socrate qui fulminait parce que les ados n'avaient plus de vocabulaire.  Lycéens vus par Philippe TastetUn classique. Et puis, continue-t-il, tout a changé.

    Il indique, information intéressante, que jamais les emprunts de livres dans les bibliothèques municipales n'ont été aussi importants, particulièrement dans les rayons pour jeunes. Ensuite, il y a les supports électroniques. Revitalisation de l'écriture (c'est son opinion, notez que je suis un simple sténographe). Il ne se formalise pas des modifications qui surviennent là-dedans, en ponctuation et phonétique. Une simple réappropriation du français. Une expressivité nouvelle de la langue. Bien.

    Elisabeth Baume-Schneider, ensuite. Ministre de la formation du Jura. Socialiste Elle attaque en disant qu'il est faux de dire que l'école fabrique de plus en plus de nuls. Les capacités sociales se sont élevées. Etc. Des propos de ministre. Charmante au demeurant. Bon, elle semble décidée à se pencher sur le problèmes concrets, c'est bien.

    On passe à Bernard Schneuwly , professeur à l'uni, sciences de l'éducation. Un pédagogue. Un pédagogiste. On écoute quand même.

    Il affirme que dans les 60 dernières années, le niveau général de formation a augmenté, les jeunes lisent plus et écrivent mieux. En même temps, il y a un accroissement des exigences qui expliquent les difficultés de certains.

    Et les réformes dans l'enseignement, ces catastrophes ? Eh bien, dit-il, les réformes drastiques n'existent pas. Les profs se les approprient, les adaptent, les interprètent selon leur personnalité et leur sensibilité. Il fait bien son travail, Schweuwly. Un vrai pro. Et de qualifier les attaques anti-réformistes de purement idéologiques.

    Voici donc, dans le rôle de l'idéologue, Suzette Sandoz, professeur honoraire de l'université de Lausanne. Longue carrière politique au parti libéral. Un peu isolée. Les méthodes nouvelles, accuse-t-elle, provoquent une vraie destruction du cerveau. Je ne me moque pas de ce qu'elle a dit, je la cite. J'ai tout bien noté. Ses étudiants par exemple ne comprennent pas les consignes, ne savent pas développer leur pensée. Il y en a de bons, comme toujours, dit-elle, mais ça s'est dégradé parce que le nombre de gens qui font des études s'est élevé.

    Et vient le temps des interventions. Dont celle de JJT. JJT, c'est mon collègue à moi. Il était là, fidèle au poste. Il a parlé des masses nouvelles d'élèves qui arrivent et du fait qu'un prof doit désormais être aussi un éducateur. Puis d'autres personnes, en poil à gratter ou dans le sens du poil.

    Enfin, Marinette a conclu, en distribuant les bons et les mauvais points. Bravo, Marinette. C'est pour toi que j'étais allé là-bas. Je n'ai pas été déçu. Tu as été parfaite !
    Et vous avez une idée de ce qui s'est dit.
    La bonne nouvelle que je retiens est celle des bibliothèques municipales. Je suis moi-même un assidu des bibliothèques municipales. C'est grâce à moi, Maudet, que les emprunts augmentent. Alors, qu'est-ce qu'on dit ?